Ce vétéran du secteur bancaire affirme qu'il n'y aura pas de crise bancaire.

Nous observons tous ce qui se passe actuellement dans le secteur bancaire. Alors que certains analystes envisagent le pire, ce vétéran du secteur bancaire est optimiste et affirme qu'il n'y aura pas de crise bancaire ou qu'elle est déjà terminée.

Les rapports sur l'Armageddon dans le secteur bancaire se multiplient sur Internet. Mais Dick Bove, stratège financier en chef chez Odeon Capital Group, ne pense pas que la situation soit aussi désastreuse que ce que l'on peut lire partout. Personnellement, je tiens à souligner que je partage assez largement son point de vue sur la situation actuelle et que je vois les choses de la même manière. Cette situation est, à mon avis, également très spécifique et il est donc nécessaire d'en tenir compte. Ce qui fait la spécificité de cette situation, nous l'évoquerons plus loin.

Le début de la folie

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Pour comprendre le caractère unique de cette situation, il faut revenir au début et se rappeler ce qui a déclenché cette folie. Tout a commencé avec l'effondrement de la Silicon Valley Bank $SIVB. Comme vous le savez tous, il ne s'agit pas d'une banque ordinaire. Il s'agissait d'une banque pour les jeunes entreprises. Vous pensez peut-être que les entreprises qui sont clientes de la banque n'ont pas d'importance. Dans une certaine mesure, vous avez raison, mais il s'agit d'un cas absolument unique.

Cette banque était pratiquement conçue pour les start-ups qui constituaient la majorité de sa clientèle. Le problème est que les start-ups brûlent les liquidités qu'elles ont déposées à la banque. Dans ce genre de situation, ces entreprises ont tout simplement besoin d'une plus grande partie des liquidités qu'elles ont déposées à la banque. Et c'est là que le bât blesse. Bien sûr, nous savons tous comment cela s'est passé. Mais ce qui est important pour nous maintenant, c'est d'examiner les caractéristiques qui distinguent cette banque des autres.

  • Forte exposition aux start-ups - Cette banque a partiellement payé son portefeuille de clients, qui était principalement composé de start-ups et de petites entreprises qui ne généraient pas encore de liquidités, et a utilisé l'argent des investisseurs déposé auprès de la banque susmentionnée pour fonctionner.
  • Unegestion absurde - On peut s'attendre à ce que ces entreprises aient besoin de liquidités. Au lieu de s'adapter à la nature de sa clientèle, la banque a investi l'argent collecté dans des obligations d'État à long terme. Ce n'est pas nécessairement mauvais, c'est juste que dans ce cas, par exemple, la banque aurait pu réévaluer la situation et, compte tenu de la nature de ses clients, aurait pu prendre une décision différente.

Ainsi, selon M. Bove, contrairement aux crises passées, les problèmes de crédit ne sont pas le facteur principal de cette crise. Selon lui, il s'agit simplement d'un cas unique qui a fait trop de bruit

Il n'y a pas eu de créances douteuses, l'économie n'est pas encore en récession. Les banques sont saines. Il s'agissait d'un événement unique qui n'avait pas le droit de menacer l'ensemble du secteur.

Après tout, si vous regardez le marché de l'emploi, il montre encore une certaine force et une certaine stabilité. Personnellement, c'est ce marché du travail qui me préoccupe, car il agit comme un puissant vent contraire dans la lutte contre l'inflation.

L'effet psychologique

Ce qui pose le plus de problèmes actuellement, c'est l'effet psychologique déclenché par le krach du $SIVB Tout s'est passé terriblement vite, deux banques se sont effondrées en un week-end. Les gens étaient donc sous pression et ont cessé de penser de manière rationnelle. C'est cet effet qui a déclenché les mouvements massifs des petites banques régionales sur les marchés. Cette incertitude a bien sûr aggravé l'effet jusqu'à ce que les premières nouvelles positives arrivent sur les marchés.

Selon M. Bove, le chaos qui règne actuellement sur les marchés est principalement dû à cet effet psychologique : en bref, le secteur bancaire est actuellement en proie à une grande panique.

Les retraits actuels dans certaines banques régionales se font donc actuellement dans la panique et sans aucune réflexion. Dans certains cas, il en va de même pour les investissements, la vente d'actions de certaines banques étant en grande partie due à la pression exercée par la crainte d'une nouvelle faillite.

La fin de la panique

Récemment, les plus grandes banques américaines ont décidé de venir à la rescousse de la First Republic Bank en lui injectant 30 milliards de dollars de liquidités.

Selon M. Bove, c'est ce geste qui pourrait mettre fin à la panique dans le secteur financier. Ce ne serait pas la première fois. Dick Bove voit des similitudes avec des événements passés dans le déroulement de cette folie. Il compare cette initiative aux événements de 1907, lorsque les dirigeants des plus grandes banques ont uni leurs forces pour résoudre les problèmes.

La panique de 1907 a été la plus importante, lorsque l'intervention de JP Morgan a permis de mettre fin à la tourmente bancaire.

Dick Bove voit dans ce geste du parti l'expression de sa force et la démonstration de sa volonté de contribuer à résoudre cette situation dans le secteur bancaire. En bref, en prenant cette mesure, les grandes banques américaines ont indiqué qu'elles étaient prêtes à protéger l'ensemble du secteur bancaire.

Selon M. Bove, ce geste des grandes banques signifiera la fin de la crise bancaire.

Personnellement, je reste prudent face à une telle affirmation. Nous devons nous attendre à ce que rien ne change du jour au lendemain, mais il s'agit certainement d'un pas dans la bonne direction. La grande question est maintenant de savoir quel sera l'impact sur l'effet psychologique mentionné plus haut. Si cet effet peut être supprimé chez les gens, la crise bancaire pourrait en effet être évitée.

AVERTISSEMENT : Je ne suis pas un conseiller financier et ce document ne constitue pas une recommandation financière ou d'investissement. Le contenu de ce document est purement informatif.


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